• Vacances de Pâques 2011: Jura, Bresse, Loire

     

    Voilà, ça y est : le canoë, les gilets de sauvetage, la tente sont rangés à la cave, les duvets, et les matelas de sol au placard, les pagaies accrochées au mur, la truffe ronfle comme un sonneur dans son panier et Véronique s'active entre la machine à laver et l'étendage !! Les vacances sont finies et encore une fois elles étaient trop courtes !

     

     

     

     

    Lundi 25 avril, 15h : départ en fanfare, dans la voiture, à hauteur de l'avant dernier rond-point avant l'autoroute, Véronique improvise une courte et rapide check-liste, et PAF ! On a oublié les pagaies ! Crissement de pneus sur le rond-point, on ramène la 307 sur la grille de départ, Véronique sprinte dans les escaliers, glisse les pagaies entre la portière et le museau de la Truffe et cette fois, c'est la bonne, plus rien ne nous arrêtera, ni les chutes du Niagara, ni les silures géants ! Une courte incursion en pays helvète, un slalom d'anthologie au milieu des « professeurs Tournesol » du Cern pour éviter quelques électrons un peu trop libres et nous voilà dans le Jura : une halte au col de la faucille, nous passons sans nous arrêter devant les fromageries de Morbier (on y reviendra sans doute pour parcourir les gorges de la Bienne) pour filer jusqu'aux cascades du Hérisson. Nous plantons la tente au camping (pas encore complètement ouvert : coût 5 €) situé au pied de la dernière chute d'eau, dans un cadre totalement champêtre : ruisseau, forêt, prés. Entre le lac de Chambly et le lac du Val, dans un hameau de 4 ou 5 maisons, un couple vend des pizzas à emporter. Elles sont cuites dans le four à bois de leur propre cuisine et on les achète « à la fenêtre ». Ils font aussi d'excellentes glaces maison (à la rhubarbe notamment !).

     Le lendemain matin, mardi 26, une fois la tente pliée, nous partons à pied pour voir cette fameuse cascade du hérisson. Nous sommes effarés : sur les cartes postales, on dirait les chutes du Niagara, et en cette fin avril 2011 le rocher est à peine masqué par un mince filet d'eau !

     Notre descente de la Seille en canoë s'annonce mal. Le site Vigicrue annonçait 60 cm d'eau à la station de Voiteur, mais ces mesures sont-elles fiables ?

     L'étape suivante est gastronomique : le cirque de Baume. Depuis le belvédère de Granges sur Baume, Véronique descend à pied par le sentier à Baume les Messieurs tandis que la Truffe et moi prenons la route. Il est 13h, le restaurant de l'Abbaye accepte les chiens, ouf ! Véronique se régale avec une croûte aux morilles sauce au vin jaune, et moi avec une tranche de jambon grillé sauce au comté ! Une petite pensée à Philippe, un de mes ex-collègues de Moutiers, ancien cuisinier qui nous avait mis l'eau à la bouche (à Seb et moi) en nous racontant ses différentes manières de préparer les truffes.

     En guise de balade digestive, nous suivons la Seille en voiture jusqu'à Voiteur, le verdict est sans appel : il n'y a pas assez d'eau. Un peu plus loin, à Arlay, même constat !

     De là, nous avons deux solutions de repli : la Seille toujours, mais encore plus loin : à partir de Louhans, ou bien le lac de Vouglans. La Seille en aval de Louhans est très domestiquée, elle coule dans la plaine de Bresse et comme le canal de Savière, elle est parcourue par de nombreux bateaux de tourisme. Le lac de Vouglans promet un cadre plus sauvage et Véronique sera rassurée d'aller pagayer sur un lac.

     Hélas, d'une part le niveau d'eau est très bas sur ce lac artificiel et les berges ne sont que cailloux rochers et terre, ce n'est pas vraiment le cadre enchanteur que nous pensions trouver. D'autre part, le vent souffle très fort, soulevant de petites vagues et promettant une belle partie de manivelles comme on dit dans le cyclisme !!!

     Après un court moment d'hésitation, on repart pour Louhans, par les petites routes (la D2). Nous roulons paisiblement quand mon attention est attirée par un panneau indiquant une chapelle des templiers. Virage à gauche et c'est parti pour quelques kilomètres de route de campagne, en direction de Loisia. Petite déception : la chapelle ne valait pas le détour : elle a visiblement été restaurée depuis le XIIème siècle (elle a perdu son caractère médiéval) et elle n'est pas aussi isolée que je l'imaginais, perdue au milieu des bois : une ferme se tient juste à côté. En revanche nous trouvons une petite table de pique nique, cachée derrière un bosquet. L'endroit semble propre et un petit bout de pré plat sera parfait pour passer la nuit. Il est 16h30, pendant que je me replonge dans la lecture du dernier John Irving, Véronique entreprend de monter la tente seule, en autonomie complète !! Vous pouvez le deviner, je n'ai pas beaucoup avancé dans ma lecture ! Et Endy qui roupillait tout à côté a bien failli se trouver embrochée sur un arceau, mais ce fut très drôle (pour moi) et assez instructif (pour Véronique) !

     Après avoir dîné au son du coucou, nous nous glissons dans nos duvets alors que la chouette du quartier se réveille !! Au loin quelques chiens donnent de la voix, signalant peut-être le passage d'un chevreuil ou d'un sanglier dans les parages de quelque ferme.

     Mercredi 27 : Après un rapide petit déjeuner, on récupère la D972 pour relier Cuiseaux à Louhans, où l'on observe la Seille qui coule tout près du stade de la fameuse équipe de foot de Cuiseaux – Louhans, qui jouait en D2 à la lointaine époque de mes 10 ans, quand je collectionnais les figurines Panini que l'on s'échangeait à la récré avec les copains !!

     Grâce aux images satellites et aux photos diffusées sur Panoramio, je sais qu'il y a deux écluses à la sortie de Louhans. Désireux de les éviter, nous allons jusqu'à Port de Chevreuse où nous trouvons un endroit pour embarquer facilement. Nous pagayons donc tranquillement jusqu'aux abords de Loisy où nous nous trouvons bloqués par une écluse, un petit barrage et un ancien moulin. Je voudrais débarquer pour voir s'il n'y aurait pas un passage caché que nous ne pouvons pas voir depuis la rivière. Nous nous approchons de la berge mais celle-ci est plus haute que le bateau et débarquer n'est pas commode. Véronique ne comprend pas ce que je veux faire, elle veut rester dans le bateau et pendant que nous palabrons Endy tente un débarquement solitaire et intempestif : elle pose ses pattes avant sur la berge, pousse sur les postérieurs … évidemment le bateau recule et ça se termine par un plouf ! Je la repêche sans difficulté grâce à la poignée sur son gilet de sauvetage, et nous retournons planter la tente au bord de l'eau, entre la Seille et le chemin qui la longe.

     Jeudi 28 : Le temps est maussade : le ciel est gris, mais il n'y a pas de vent. J'aimerais bien remettre le canoë à l'eau pour naviguer un peu dans la réserve naturelle de la Truchère, quelques kilomètres au sud de Tournus (bien habillés avec polaire et coupe-vent ça devrait aller), mais Véronique est pétrifiée de froid et rêve d'une bonne douche !! Nous prenons donc la route en direction de Chenereilles. Mais comme je n'ai pas envie de prendre l'autoroute et de passer par Lyon, je coupe à travers la campagne. Un arrêt s'impose à Chardonnay pour garnir le coffre de quelques bouteilles de la production locale. Puis pause déjeuner à Cluny où nous faisons le tour de l'ancienne abbaye.

     Ensuite la route continue à travers bois puis dans la plaine du Forez. Arrivés à Chenereilles, Véronique se jette sous la douche. Nous passons deux jours tranquilles en compagnie de nos parents, sous une météo capricieuse.

     Dimanche 1er mai : le vrai beau temps est revenu, j'ai envie d'en profiter pour faire encore un peu de canoë. Véronique est partante aussi, malgré l'heure un peu tardive. L'objectif est ambitieux : la partie « basse » des gorges de la Loire en partant de Bas en Basset (et oui je sais, les noms de village en Loire / Haute Loire sont hors du commun !), si possible jusqu'au pont du Pertuiset, en sachant que si nous ne sommes pas assez rapides, on peut s'arrêter à mi-chemin, à Aurec . Nous embarquons quelques centaines de mètres en amont de Bas à 13h10. Très vite, je m'aperçois que nous ne tiendrons pas le rythme : de nombreux « rapides de schtroumpf » (expression Véroniquesque) nous obligent à débarquer et à pousser le bateau car il n'y a pas suffisamment d'eau, et nous font perdre beaucoup de temps. De plus, sur les parties plates, sans courant, le vent est contre nous. Finalement, il nous faut 4h30 pour venir à bout des 14 km qui séparent Aurec de Bas en Basset. Mais ce fut une belle descente, avec de nombreux petits rapides qui pourraient être rigolos avec 15 - 20 cm d'eau en plus (je crois même que Véronique y a pris goût !), des rapaces, et un héron qui nous a précédé sur tout le parcours. On y reviendra !

    LE DIAPORAMA

    L'ALBUM


    J'ajoute aussi un lien vers de somptueuses photos (de montagne, mais pas seulement: Images d'en haut, d'en bas, d'ici et d'ailleurs)


     



    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :